28eBCA
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19 mars 1962 une date qui fait polémique         

Le 29 octobre 1961, lors des pourparlers secrets de Bâle, la France pose le principe de non représailles selon lequel l'État algérien s'abstiendrait de toute sanction contre les musulmans engagés pour la France. Ce que le FLN accepte le 9 novembre 19611, mais ne respecte pas. ), En Algérie après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 consécutif aux accords d'Évian et en dépit du contenu de ceux-ci, dont l'engagement du Front de libération nationale (FLN) à ne pas exercer de représailles. Il en est rien, bien au contraire Les massacres de harkis sont l'ensemble des violences dont ont été victimes des anciens harkis (supplétifs engagés dans l'armée française de 1954 à 1962 durant la guerre d'Algérie C'est à partir de l'indépendance, le 3 juillet 1962, que la situation bascule. Des chefs régionaux du FLN appellent ouvertement au massacre de tous les harkis
. Des civils sont assassinés par l'ALN dans des charniers. D'autres sont atrocement torturés dans des « centres d'interrogatoires » puis exécutés. Des harkis sont crucifiés sur des portes, certains ont la musculature arrachée avec des tenailles. Les massacres incluent parfois des femmes et des enfants.                                                                                                             Le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu varie selon les estimations entre 10 000 et 150 000 mais reste incertain. Il semble qu'en 2005, les historiens s’accordent à évaluer de 60 000 à 70 000 le nombre de morts. De nombreux harkis furent également arrêtés et emprisonnés La formation du premier gouvernement par Ben Bella, le 26 septembre 1962, n'empêche pas les arrestations de se poursuivre, au contraire leur nombre s’accroît de fin octobre 1962 à début décembre 1962. Le nombre d'exactions diminue seulement à partir de 1963. Des milliers d'anciens harkis resteront en prison pendant des années, pour certains jusqu'en 1969.                                                                                                            Le massacre d'Oran ou massacre du 5 juillet 1962, se déroule à Oran en Algérie, le jour indiqué, trois mois et demi après la signature des accords d'Évian mettant fin à la guerre d'Algérie, deux jours après la reconnaissance officielle de l’indépendance, et quelques heures avant sa proclamation.
Le jour du transfert officiel de la souveraineté entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne, une fusillade — dont l'origine est inconnue — provoque panique et confusion à la place d'Armes, lieu de manifestations populaires fêtant l'indépendance. Si l'on ignore qui prend l'initiative du massacre, les témoignages font état de la présence d’éléments de l'Armée de libération nationale algérienne (en violation des accords d'Évian), d'auxiliaires temporaires occasionnels  et de civils algériens, commettant des exactions à l’encontre de pieds-noirs et d'Algériens pro-français. Les forces armées françaises tardent plusieurs heures avant de s'interposer.
Les estimations du nombre de victimes du massacre sont incertaines et vont de 95 tués (dont 20 pieds-noirs et 75 musulmans)  A L N et le F L N   ont toujours étaient très  forts sur les massacres     regardez la page suivante
 

UN MASSACRE MECONNU EL HALIA

Pour la première fois des personnes dépecées, vraisemblablement tant qu'elles étaient vivantes."

20 août 1955,un massacre méconnu. El-Halia est attaqué entre 11 h 30 et midi le 20 août 1955.

C'est un petit village proche de Philippeville, sur le flanc du djebel El-Halia, à trois kilomètres environ de la mer. Là vivent 130 Européens et 2000 musulmans. Les hommes travaillent à la mine de pyrite, les musulmans sont payés au même taux que les Européens, ils jouissent des mêmes avantages sociaux. Ils poussent la bonne intelligence jusqu'à assurer leurs camarades Degand, Palou, Gonzalès et Hundsbilcher qu'ils n'ont rien à craindre, que si des rebelles attaquaient El-Halia, "on se défendrait" au coude à coude.

A 11 h 30, le village est attaqué à ses deux extrémités par quatre bandes d'émeutiers, parfaitement encadrés, et qui opèrent avec un synchronisme remarquable. Ce sont, en majorité, des ouvriers ou d'anciens ouvriers de la mine et, la veille encore, certains sympathisaient avec leurs camarades européens... Devant cette foule hurlante, qui brandit des armes de fortune, selon le témoignage de certains rescapés, les Français ont le sentiment qu'ils ne pourront échapper au carnage. Ceux qui les attaquent connaissent chaque maison, chaque famille, depuis des années et, sous chaque toit, le nombre d'habitants. A cette heure-là, ils le savent, les femmes sont chez elles à préparer le repas, les enfants dans leur chambre, car, dehors, c'est la fournaise et les hommes vont rentrer de leur travail. Les Européens qui traînent dans le village sont massacrés au passage. Un premier camion rentrant de la carrière tombe dans une embuscade et son chauffeur est égorgé. Dans un second camion, qui apporte le courrier, trois ouvriers sont arrachés à leur siège et subissent le même sort. Les Français dont les maisons se trouvent aux deux extrémités du village, surpris par les émeutiers, sont pratiquement tous exterminés. Au centre d'EI- Halia, une dizaine d'Européens se retranchent, avec des armes, dans une seule maison et résistent à la horde. En tout, six familles sur cinquante survivront au massacre. Dans le village, quand la foule déferlera, excitée par les "you you" hystériques des femmes et les cris des meneurs appelant à la djihad, la guerre sainte, certains ouvriers musulmans qui ne participaient pas au carnage regarderont d'abord sans mot dire et sans faire un geste. Puis les cris, l'odeur du sang, de la poudre, les plaintes, les appels des insurgés finiront par les pousser au crime à leur tour. Alors, la tuerie se généralise. On fait sauter les portes avec des pains de cheddite volés à la mine. Les rebelles pénètrent dans chaque maison, cherchent leur "gibier" parmi leurs anciens camarades de travail, dévalisent et saccagent, traînent les Français au milieu de la rue et les massacrent dans une ambiance d'épouvantable et sanglante kermesse. Des familles entières sont exterminées: les Atzei, les Brandy, les Hundsbilcher, les Rodriguez. Outre les 30 morts il y aura 13 laissés pour morts et deux hommes, Armand Puscédu et Claude Serra, un adolescent de dix-neuf ans qu'on ne retrouvera jamais. Quand les premiers secours arrivent, El-Halia est une immense flaque de sang.

Le groupe de fellagha est commandé par Zighout Youcef. 123 des personnes qui l'habitent, de toutes religions, de tous sexes, de tout âge et de toutes opinions politiques sont massacrés de la façon la plus ignoble que l'on puisse imaginer. (71 européens, 52 musulmans, 120 disparus). Outre les égorgements des hommes (après ablation du sexe et vision du viol de leurs femmes et de leurs filles) et l'éventration des femmes, méthode habituelle, on note pour la première fois des personnes dépecées, vraisemblablement tant qu'elles étaient vivantes.  Ce massacre résulte des nouvelles consignes du FLN qui a échoué dans sa tentative de mobiliser massivement les français musulmans d'Algérie contre la France, que ce soit par la propagande ou par la terreur. Il a également échoué dans sa tentative de créer une force militaire suffisante pour gagner des combats contre l'armée française, par manque de soutien extérieur susceptible de lui procurer des armes, aussi parce que les paras et autres troupes de choc, ramenées d'Indochine, implantent de nouvelles formes de guerre, avec des unités mobiles, et le début des opérations héliportées. Enfin de plus en plus nombreux sont les musulmans qui portent les armes françaises, d'abord protection des sections administratives spéciales nouvellement implantées, gendarmes des groupes mobiles de sécurité, puis progressivement et de plus en plus, auto défense des villages et troupes combattantes, les harkis.

Le FLN a alors décidé de faire régner la terreur, il renforce ses politiques d'attentat aveugles dans les villes, son extermination systématique des européens, ses actions de sabotage de récolte, de routes, de réseau ferré, de lignes téléphoniques qui le conduiront à la victoire. Il vise aussi les nationalistes modérés type Ferhat Abbas, dont le neveu, qui gérait sa pharmacie est égorgé pour l'exemple. Abbas comprendra parfaitement qu'il n'est plus possible de tenter une troisième force et rejoindra le Caire.

El Halia aura une autre conséquence, le gouverneur général Soustelle, qui était venu en algérie avec la volonté de trouver une solution politique, voyant le massacre, déçu de ses contacts, décide "qu'on ne discute pas avec des gens comme ça". Lors de l'enterrement des victimes, les personnes présentes, menées par le maire, piétineront les gerbes et couronnes offertes par les autorités préfectorales et militaires et feront une conduite de Grenoble au sous préfet.

Soustelle écrira : "Les cadavres jonchaient encore les rues. Des terroristes arrêtés, hébétés, demeuraient accroupis sous la garde des soldats….Alignés sur les lits, dans des appartements dévastés, les morts, égorgés et mutilés (dont une fillette de quatre jours) offraient le spectacle de leurs plaies affreuses. Le sang avait giclé partout, maculant ces humbles intérieurs, les photos pendues aux murs, les meubles provinciaux, toutes les pauvres richesses de ces colons sans fortune. A l'hôpital de Constantine des femmes, des garçonnets, des fillettes de quelques années gémissaient dans leur fièvre et leur cauchemars, des doigts sectionnés, la gorge à moitié tranchée. Et la gaieté claire du soleil d'août planant avec indifférence sur toutes ces horreurs les rendait encore plus cruelles "

Le 20 août 1955, "une date terrible, une date inoubliable" dira Yves Courrière dans son "Histoire de la guerre d'Algérie>

Date de dernière mise à jour : 18/03/2023

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